M., originaire d’Afrique, a 20 ans. Elle est séropositive et a commencé son traitement. Les groupes de parole et les associations lui ont permis de communiquer au sujet de sa maladie. « Le VIH n’est pas une maladie qu’on accepte facilement. Je me suis longtemps repliée sur moi-même pour ne rien dire à personne. Avant que mon traitement débute, il pouvait m’arriver d’oublier que j’étais malade. Quand mon taux de CD4 a chuté et que j’ai commencé le traitement, les choses ont changé. En fait, je me suis sentie vraiment malade parce que j’ai commencé à prendre des médicaments. Mon médecin m’a proposé de rejoindre un groupe de parole. J’ai longuement hésité. J’avais peur de rejoindre le groupe, je me demandais qui j’allais rencontrer. La psychologue est venue vers moi, et j’ai décidé de franchir la porte. Au début, nous étions 4 ou 5. Chacun a commencé à raconter comment il vivait avec le VIH. Ces rencontres m’ont fait beaucoup réfléchir. J’ai vu des gens qui faisaient du sport, une jeune femme qui venait d’avoir un bébé, une autre, née avec le VIH, qui mettait toute son énergie au service des associations. La façon dont elle parlait du VIH m’a touchée, car je ne pouvais pas imaginer qu’il existe des gens fiers de parler du VIH. Je me suis fait des copines, on s’est revues. Les associations apportent un soutien différent. Alors que les groupes de parole sont des moyens d’expression, les associations sont plutôt des lieux de rencontre, d’entraide, de communication, d’informations. Ces différents moyens de communication m’ont aidée à passer des caps difficiles, à reprendre le dessus. C’est indispensable d’entendre d’autres personnes parler de ce qu’on traverse soi-même. » L’annonce de la séropositivité est un choc qui ne se surmonte pas facilement. La vie quotidienne est comme suspendue, figée. Il faut du temps pour intégrer l’information et continuer à vivre. La communication est essentielle pour passer ce cap douloureux. Adressez-vous à l’équipe médicale qui vous suit pour obtenir les coordonnées de ces lieux de rencontre et d’accueil. Même s’il n’est pas facile de faire le premier pas, les groupes de parole, les associations vous sont ouverts pour vous permettre de partager votre vécu, de poser toutes les questions et de ne pas rester isolé(e).Au cours de ces réunions, vous découvrirez d’autres parcours, d’autres façons d’appréhender la vie avec le VIH et, finalement, vous pourrez trouver plus facilement les clefs pour vous réconcilier avec vous-même et retrouver le goût de vivre. Les commentaires sont fermés.
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Juin 2018
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